Les choses vont vite, en vue du prochain audit du fichier électoral et de l’état-civil du Sénégal. En effet, l’Union européenne va rencontrer demain l’Alliance Sopi pour toujours, pour
recueillir ses avis et ses observations dans le cadre de l’audit. Depuis quelques jours, les experts de l’Ue ont initié une série de rencontres avec les acteurs de la scène politique et de la société
civile.
Décidément, l’Union européenne ne compte pas perdre de temps, et pour cause. De sources sûres, elle a adressé des correspondances, le 7 Mai dernier, à l’Alliance sopi pour toujours, en
vue du prochain audit du fichier électoral. Objet de la correspondance : inviter les partis de la mouvance présidentielle à émettre des avis, suggestions et observations sur le prochain audit. Selon nos sources
d’ailleurs, la rencontre aura lieu demain au siège de la Cap 21. Pour rappel, le représentant de la délégation de l’Union européenne à Dakar, Gilles Hervio, avait annoncé, le 5 Mai
dernier, que le fichier électoral et l’état-civil du Sénégal allaient être audités le 10 Mai. Et sur ce, l’Union européenne avait dépêché trois experts
indépendants.
Aussi, le président de la Commission électorale nationale autonome (Cena) avait reçu le 5 Mai le chef de la délégation de l’Union européenne, ainsi que l’ambassadeur des Etats-Unis. Et
c’est au sortir de cette rencontre que les deux diplomates ont annoncé l’arrivée d’une mission d’exploration chargée de mettre en forme les critères de l’audit du fichier électoral.
Même si on ne peut affirmer catégoriquement l’arrivée sur notre sol des experts en question, il n’en demeure pas moins qu’une mission d’assistance technique et exploratoire, constituée de trois
experts, devait arriver dans notre pays depuis hier. De ce fait, depuis quelques jours, ces experts internationaux ont initié une série de rencontres avec les divers acteurs de la scène politique, ainsi que de la
société civile, pour élaborer les termes de références et les critères de l’audit du fichier électoral.
Nul n’est censé ignorer qu’au Sénégal la loi est faite pour les manants. Si vous n’appartenez à une grande religieuse, si vous n’appartenez à l’oligarchie de l’alternance,
respectez la loi elle est faite pour vous. Les grandes familles religieuses et l’oligarchie de l’alternance se sont octroyées une zone illimitée de non-droit qui englobe même le parvis du ministère de
l’Intérieur. Comme on aurait dit en Cote d’Ivoire « il y a les uns et les autres ». Si vous faites partie des autres, ne jouez pas avec la loi, elle vous sera appliquée dans toute sa rigueur. Par contre si
vous faites partie des « uns », ne vous gênez pas, vous êtes au dessus de la loi. La presse du mardi a largement relaté l’incident ayant opposé un marabout Mbacke Mbacké à un policier. Si
le marabout a refusé d’obtemperer c’est qu’il est convaincu que son nom le place de facto au dessus des lois qui ne sont faites que pour les autres citoyens. La réaction des autorités lui ont donné
raison. Cette attitude est condamnable aussi bien sur le plan des principes républicains et étatiques mais aussi et surtout sur le plan religieux. Toute l’histoire de l’Islam nous instruit que le titre de guide religieux
n’est pas un privilège ou une sinécure mais doit être un sacerdoce parce qu’il faut être irréprochable. Le meilleur exemple nous vient du Khalife Oumar qui affirmait que la justice et
l’égalité devant la loi sont les socles de l’Etat. Le Khalife Omar prêchait par l’exemple. Sur invitation de Oumar Ibn al Hass gouverneur de la province de Misr ( Egypte), le Khalife Oumar s’était
rendu en Egypte. Une course de chevaux était organisée en son honneur et c’était l’occasion pour le fils du gouverneur Mouhamed ibn al hass de se faire remarquer par le khalife en remportant la course.
Malheursement pour lui un membre de la plèbe fort audacieux le coiffa au poteau en remportant la course. Pris de colère, le fils du gouverneur sortit le fouet et lava séance tenante l’affront, ce crime de lèse
majesté. Quelle fut la réaction du Khalife. Il donna le fouet au manant et lui demanda non seulement de fouetter le fils du gouverneur mais aussi le gouverneur lui-même coupable à ses yeux de laisser pareille injustice
se produire en terre d’islam. Le Ministère de l’Intérieur du Sénégal vient de créer une jurisprudence : verbaliser un mbacké-mbacke qui téléphone au volant est un crime de lese
majesté. Si vous êtes policier avant de verbaliser quelqu’un demandez son nom de famille et son titre. L’électoralisme et la démagogie des hommes politiques devant les marabouts finiront par détruire
l’Etat. Peut-on parler d’Etat quand la loi ne s’applique qu’aux manants. L’exemple du Khalife Oumar montre qu’être guide religieux est avant tout un sacerdoce et non un privilège. Le khalife Oumar
était tellement contre les privilèges qu’il a refusé de nommer son fils Abdoulaye Ibn Oumar gouverneur malgré les multiples demandes de celui-ci parce que pour lui même si son fils avait les
compétences requises il avait peur qu’il soit au dessus des autres gouverneurs parce que étant fils du Khalife. Le Sénégal à l’ ère « des fils de » devrait redécouvrir la
bonne gouvernance du Khalife Oumar. Ni l’Islam ni la république n’acceptent qu’il y ait des citoyens au dessous de la loi. Si le phénomène se développe au Sénégal c’est parce que
l’Etat est devenu faible à cause de l’électoralisme des politiques. Abu hamid Al Ghazali n’écrit il pas dans son célèbre livre Nisihat al Mulk que « Dieu a élu deux sortes de
personnes : les prophètes et les rois. Les premiers ont pour mission de guider les hommes vers Dieu et les seconds d’établir la sécurité qui est vitale car laissé à lui-même l’homme est
capable de tout ». A la suite de Ghazali ajoutons que la sécurité commence par la confiance dans la justice qui commence par l’égalité devant la loi ou plus simplement devant le code de la route
Rond Point seven up
L’une des meilleures nouvelles est probablement l’ouverture de l’échangeur du Rond Point Seven Up. Le lundi matin j’ai pu faire deux allers-retours à Thiaroye sur mer. Ce qui était impensable il y a
quelques jours. Depuis l’ouverture de cet échangeur et l’aménagement du round point poste Thiaroye, le gain de temps et surtout d’énergie est considérable sur la route de Rufisque. Souvent on mettait
plus de temps entre Rufisque et Dakar qu’entre Kaloack et Rufisque, c’est pour l’agrandissement de route de Rufisque, le rond point de Poste Thiaroye et l’echangeur de Seven Up sont à saluer. Autant le choix
d’investir des milliards sur la route de la corniche est discutable autant les infrastructures pour désengorger Dakar sont hautement stratégiques sur le plan économique. La corniche est une dépense somptuaire,
l’autoroute à péage et la route de Rufisque sont des investissements judicieux parce qu’elles créent ou renforcent des opportunités économiques. La rentabilité est immédiate. Ces
infrastructures permettent de gagner du temps. Et le temps c’est de l’argent. L’Etat a fait le plus difficile. Il reste le plus important : en revenir au bon sens urbain. Une autoroute à péage est un outil de
modernité et la modernité a des exigences qui sont : refuser que sur l’autoroute à péage se transforme en garage ou en marché. D’ailleurs pour le marché c’est presque réglé
parce qu’il y presque plus d’embouteillages. Ah il faudrait aussi rappeler que la traction animale (charrette) et humaine (pousse-pousse) constituent des dangers ambulants sur l’autoroute.
Le taliban de Time Square
Après l’étudiant nigérian qui voulait faire sauter un avion, c’est un analyste financier d’origine pakistanaise qui voulait faire exploser une bombe à Time square. Time Square, après les world
trade center, c’est le meilleure preuve qu’il n’y a pas de terrorisme aveugle. Al Qeada vise les symboles de l’Amérique et a adopté la stratégie du faible au fort en d’autres termes le fameux
« mords et fuis ». On détruit les world trade center et on se refugie dans les zones tribales. On dépose une bombe à Time square et on cherche à s’envole à Dubai. La lutte contre Al Qaeda va
être ardue pour les américains car Al Qeada est devenue une simple franchise commerciale. L’étudiant nigerian, l’analyste financier pakistanais de Time square, les mauritaniens qui avaient tiré sur les
terroristes français n’ont probablement aucun lien organique avec Al Qeada mais se sont emparés de la franchise pour réaliser leurs actes comme le font les informaticiens avec le logiciel windows ( on copie et on
installe). Al Qaeda c’est devenu la même chose. On peut obtenir une franchise légalement ou illégalement comme un logiciel Windows. La tache des Etats Unis est aussi titanesque et impossible que celle de Windows qui veut
obliger les internautes à acheter des logiciels originaux.
L’opération de ‘capitulation’ a débuté pour les cadres du Pds. Jusqu’ici avares en parole sur le cas Karim, ils ont commencé à jeter le masque pour
légitimer le vœu de Karim Wade de succéder à son père. Et c’est Khouraïchi Thiam qui a ouvert le bal, lui qui a annoncé le week-end dernier à Tambacounda que ‘Karim Wade serait un
mauvais fils s’il ne rêvait pas de remplacer son père’.
Le responsable libéral de Tambacounda, Khouraïchi Thiam, fait les yeux doux au fils du président de la République. Selon un communiqué de son ministère, lors d’une assemblée
générale le week-end dernier dans sa localité, le ministre de l’Economie maritime a soutenu que ‘Karim Wade serait un mauvais fils s’il ne rêvait pas de remplacer son père’. Une
déclaration qui surprend plus d’un dans un contexte où les cadres du Parti démocratique sénégalais (Pds) ont toujours affiché leur soutien indéfectible au président de la
République et à son action politique sans jamais évoquer le cas Karim. Un cas qui était, jusqu’ici, considéré comme un sujet tabou pour nombre d’entre ceux qui, à coup sûr, le
tolèrent plus qu’ils ne l’acceptent. Dans son raisonnement, le ministre déclare que ‘Wade n’a jamais dit qu’il va transformer la République en monarchie’. Ce qui fait selon lui, que Karim
Wade devrait tenter de s’imposer en alternative à son père s’il veut être un bon fils. ‘Que Karim s’organise car il en a le droit et on n’a rien à lui reprocher’, soutient le ministre
de l’Economie maritime.
Revenant sur les renouvellements à Tambacounda, Khouraïchi Thiam, poursuit le texte, s’est dit très satisfait de la forte mobilisation des libéraux de la ville qui ont scellé l’unité
définitivement pour le triomphe de Wade en 2012. Cité par le document, le ministre de la Pêche pense que les militants de la ville ont donné l’exemple aux autres départements et s’est dit heureux de
constater que l’unité et la forte mobilisation ont prévalu dans la cité. ‘Tambacounda est optimiste et voudrait aller à ces renouvellements avant la fin de l’hivernage. Notre souhait est de
procéder le plus rapidement possible à l’installation et au montage des secteurs, sections et fédérations’, déclare-t-il. Car, pour lui, il serait suicidaire de bloquer en ce moment précis les
renouvellements des instances du parti. ‘La base voudrait voir une nouvelle génération de responsables qui pourront aider le président de la République à être réélu en 2012 au premier
tour. Sans ce changement, cela risque d’être difficile parce qu’il va y avoir des frustrations. Nous avons des responsables à l’heure actuelle au sein de la direction du parti. Malheureusement, ils ne
représentent rien à la base. Ils ont rompu avec la base’, ajoute-t-il.
Evoquant la dernière sortie de l’ancien ministre des Affaires étrangères contre le régime, le ministre de l’Economie maritime estime que Gadio a manqué à ses ‘devoirs
républicains’. ‘Gadio est une pure création de Wade.Il est resté pendant dix ans avec Wade et c’est Wade qui l’a formaté, formé et guidé’. Et de poursuivre :
‘Aujourd’hui, Wade est en train de réaliser ce que personne ne croyait possible il y a peu de temps. Les travaux que Wade est en train de réaliser resteront. Alors, je ne vois pas la raison d’une telle
déclaration, surtout que lui, Gadio aura besoin de ces réalisations. Gadio n’a qu’à rester dans son coin tout en fermant la bouche’, affirme-t-il.
Tout se passe bien pour le financement de l'aéroport de Diass. Les passagers paient des taxes chères et le pouvoir en place construit son bijou tranquille.
Face aux rumeurs de non paiement sur le projet de construction du nouvel aéroport de Diass, le patron de l'AIBD se veut sans équivoque : "Nous n’avons pas de retard de paiement. Nous avons des partenaires financiers
solides (BNP Paribas et la Banque marocaine de commerce extérieur, BMCE, NDLR)".
Il a cependant reconnu "quelques petits retards de paiement insignifiants liés à des procédures administratives de décaissement comme cela peut se produire dans n’importe quel projet".
Le coût global de l’AIBD est estimé à 300 milliards de FCFA, selon un contrat "clés en main" signé avec Saudi Ben Laden Group (SBG). Le financement est assuré par un syndicat de bailleurs,
regroupés autour de BNP Paribas et de la Banque marocaine de commerce extérieur (BMCE). Une enquête menée par 24 heures montre que l'argent coule à flots dans ce projet. Voir tableau. A la date du 21 janvier le
solde du compte sequestre à la BNP était de 20 millions d'euros environ. Il faut dire que cette banque française qui a au Sénégal la BICIS comme pendant, gagne beaucoup d'argent dans cette opération.
Figurez-vous que l'institution financière a collecté à la date du 31 janvier 2 767 946 euros à son compte à titre d'idemnités d'intérêts. Soit 1, 8 milliard. Il faut dire également que
le compte affiche un déficit de près de 16 millions d'euros. En effet sur 145 millions d'euros factuées par l'IATA et l'AANS (c'est sur les billets d'avion que cet argent est pris) seulement 129 millions ont été
effectivement recouvrés. Le reste est officiellement en cours de recouvrement.
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