Le chef de l’Etat sénégalais, qui a présidé, samedi, à Dakar, le lancement de la Caravane de l’intégration africaine, a soutenu que ce projet initié par la chaîne
panafricaine Africable a une portée « hautement patriotique ». Son vœu est que la Caravane soit l’image de la marche vers l’unité du continent.
Le président sénégalais, Abdoulaye Wade, a donné, samedi, à Dakar, le coup d’envoi de la troisième édition de la Caravane de l’intégration africaine. Initiative de la
chaîne de télévision panafricaine, Africable, cette caravane ambitionne de sillonner les huit pays de l’Uemoa et trois autres pays notamment la Gambie, la Guinée-Bissau et le Ghana, pour porter le message
d’une Afrique « fière, debout et résolument » engagée sur la voie de l’émergence.
Au total, 11 pays, 11 capitales et 92 villes seront visitées pendant trois mois par les caravaniers composés en majorité de jeunes. Le président Wade, qui a présidé la cérémonie officielle
de lancement de cette Caravane, a salué l’initiative d’Africable et soutenu que le projet est « hautement patriotique » car, dit-il, il va battre en brèche « l’image biaisée d’une
Afrique miséreuse », en perpétuelle quête d’assistance.
« Aujourd’hui que la plupart des pays africains célèbrent le cinquantenaire de leur indépendance, il est heureux de constater que des Africains leaders dans un domaine aussi sensible et stratégique que la
communication sous toutes ses formes, investissent leurs moyens et leur savoir-faire dans un projet de rénovation de l’image de l’Afrique ».
Selon le président sénégalais, il y a une presse écartelée entre la propension de l’information événementielle et la facilité de l’ignorance de nos réalités, qui
véhicule l’image d’une Afrique qui frustre à juste titre les patriotes africains et cultive une perception erronée car parcellaire de l’Afrique sur le plan international. C’est pourquoi, note le chef de
l’Etat sénégalais, Africable et la presse africaine qui accompagnent ce projet placé sous le sceau de l’intégration doivent être félicités et encouragés.
« L’image véritable et vérifiable de l’Afrique indique certes des difficultés liées aux exigences de la mondialisation, des inerties et autres contingences internes, mais aussi surtout elle indique
des réalisations importantes dans les domaines de l’économie, de la culture, de la construction de la paix et de la démocratie », a fait remarquer le président Wade, qui a réaffirmé son
engagement à œuvrer « inlassablement » pour la réalisation des Etats unis d’Afrique. Le Sénégal, explique-t-il, mesure à sa juste valeur les efforts entrepris dans la construction de
l’unité du continent par l’aménagement d’espaces économiques régionaux et d’espaces politiques intégrés durant ces cinquante dernières années. Et le président
Wade de saluer l’institution des Communautés économiques régionales un peu partout en Afrique. Tout cela, soutient-il, pour permettre la libre circulation des personnes et des biens en même temps que la mise en
œuvre de synergie autour de projets majeurs. Cette cérémonie de lancement de la caravane de l’intégration a également été l’occasion pour le président sénégalais de
lancer un vibrant appel à la « brillante et vaillante » jeunesse africaine qui, dit-il, doit refuser de « rester cloîtrée derrière des frontières qui ont été érigées
(Ndlr : par les colonisateurs), simplement pour diviser, régner et continuer à exploiter les ressources » du continent. « Jeunes en partance dans ce convoi, je souhaite que votre caravane soit l’image de la marche
de l’Afrique vers son unité profonde, vers les Etats unis d’Afrique sans lesquels nous serons toujours marginalisés dans cette grande marche de l’humanité », a déclaré le président
Wade, devant des milliers de jeunes assis au pied du symbolique Monument de la renaissance africaine. Il a aussi souhaité que les jeunes du continent soient de dignes « héritiers » du chantre de la Renaissance africaine,
le Ghanéen Kwame Nkrumah. Le président sénégalais estime que l’Afrique se révèle comme le continent de l’avenir « avec ses énormes potentialités naturelles, avec sa jeunesse,
plus généralement avec ses ressources humaines et avec la force de sa culture ».
C’est également le point de vue du Président-directeur général d’Africable, le malien Ismaïla Sidibé.
La Caravane est un « témoignage éloquent » de son engagement indéfectible en faveur de l’intégration et de la renaissance africaine. Pendant 90 jours durant, avance M. Sidibé, la Caravane de
l’intégration sillonnera l’Afrique de l’Ouest dans sa diversité climatique, linguistique, culturelle, touristique et culinaire et exposera au monde entier les réalisations des Etats africains dans les
domaines des infrastructures, de la communication, de l’éducation, de la santé et de la culture. « L’Afrique de 2010 n’est pas l’Afrique de 1960. Cette Afrique-là n’est pas une terre de
conflits et de guerre, de famine et d’épidémie comme on nous le montre souvent en images. C’est une Afrique nouvelle qui se dresse face à l’adversité. Elle marche, elle progresse et réalise,
grâce à la bravoure de ses peuples et à la clairvoyance de ses filles et fils », a expliqué Ismaïla Sidibé, vivement applaudi par les jeunes et autres officiels venus participer à ce lancement de
la Caravane de l’intégration.
Dans une lettre au Congrès, le président Obama a désigné Ousmane Conté, fils aîné de l'ancien président guinéen Lansana Conté, comme « baron
de la drogue », ouvrant la voie à la saisie de ses biens aux Etats-Unis.Un Mozambicain, un Mexicain et deux Afghans sont également cités dans cette lettre.
Le fils du défunt président guinéen est donc désormais passible de sanctions. Tous les avoirs qu’il pourrait posséder dans des territoires sous juridiction américaine sont donc susceptibles
d’être saisis. Une liste noire américaine existe depuis un peu plus de deux ans. Elle est régulièrement remise à jour et recense des individus et des entreprises, un peu plus de 700 au total, pour la grande
majorité issus d’Amérique latine, mais aussi d’Asie du Sud-est.
Ousmane Conté, l’un des rares Africains épinglé donc officiellement par les Etats-Unis, rejoint sur cette liste deux officiers supérieurs bissau-guinéens, le chef d’état-major de
l’armée de l’air Ibrahima Papa Camara et l’ancien chef-d’état major de la marine José Americo Bubo Na Tchuto, désignés au mois d’avril dernier par l’administration Obama. Une
série de mesures qui montrent combien certaines régions d’Afrique de l’Ouest retiennent désormais l’attention des spécialistes américains de la lutte contre la drogue. Des régions
considérées comme des plaques tournantes pour le trafic de cocaïne entre l’Amérique du Sud et l’Europe, voire même les Etats-Unis.
Ousmane Conté, ancien commandant de l’armée, a été arrêté le 24 février 2009 par des militaires de la junte militaire, à l’époque dirigée par le capitaine Dadis
Camara, qui avait pris le pouvoir en Guinée, en décembre 2008, après le décès du président Lansana Conté. Ousmane Conté a avoué, lors d’une émission de
télévision, « être impliqué dans le trafic de drogue en Guinée » tout en niant en être le « parrain ».
Dans cette lettre adressée par le président Barack Obama au Congrès américain figurent également les noms de deux Afghans – Haji Agha Alizai et Haji Bando -ainsi que ceux du Mexicain Sergio Henrique
Villareal Barragan et du Mozambicain Mohamed Bachir Suleman, un homme d’affaires proche du Frelimo, le parti au pouvoir à Maputo. Selon un responsable du Trésor américain, « Mohamed Bachir Suleman est un
narcotrafiquant à grande échelle au Mozambique et son réseau contribue au développement du narcotrafic, ainsi qu’au blanchiment d’argent sale à travers l’Afrique Australe ».
Le fils du défunt président guinéen est donc désormais passible de sanctions. Tous les avoirs qu’il pourrait posséder dans des territoires sous juridiction américaine sont donc susceptibles
d’être saisis. Une liste noire américaine existe depuis un peu plus de deux ans. Elle est régulièrement remise à jour et recense des individus et des entreprises, un peu plus de 700 au total, pour la grande
majorité issus d’Amérique latine, mais aussi d’Asie du Sud-est.
Ousmane Conté, l’un des rares Africains épinglé donc officiellement par les Etats-Unis, rejoint sur cette liste deux officiers supérieurs bissau-guinéens, le chef d’état-major de
l’armée de l’air Ibrahima Papa Camara et l’ancien chef-d’état major de la marine José Americo Bubo Na Tchuto, désignés au mois d’avril dernier par l’administration Obama. Une
série de mesures qui montrent combien certaines régions d’Afrique de l’Ouest retiennent désormais l’attention des spécialistes américains de la lutte contre la drogue. Des régions
considérées comme des plaques tournantes pour le trafic de cocaïne entre l’Amérique du Sud et l’Europe, voire même les Etats-Unis.
Ousmane Conté, ancien commandant de l’armée, a été arrêté le 24 février 2009 par des militaires de la junte militaire, à l’époque dirigée par le capitaine Dadis
Camara, qui avait pris le pouvoir en Guinée, en décembre 2008, après le décès du président Lansana Conté. Ousmane Conté a avoué, lors d’une émission de
télévision, « être impliqué dans le trafic de drogue en Guinée » tout en niant en être le « parrain ».
Dans cette lettre adressée par le président Barack Obama au Congrès américain figurent également les noms de deux Afghans – Haji Agha Alizai et Haji Bando -ainsi que ceux du Mexicain Sergio Henrique
Villareal Barragan et du Mozambicain Mohamed Bachir Suleman, un homme d’affaires proche du Frelimo, le parti au pouvoir à Maputo. Selon un responsable du Trésor américain, « Mohamed Bachir Suleman est un
narcotrafiquant à grande échelle au Mozambique et son réseau contribue au développement du narcotrafic, ainsi qu’au blanchiment d’argent sale à travers l’Afrique Australe ».
Alors que la communauté internationale demande la fin du blocus de Gaza et dénonce l’intervention de l’armée israélienne, les Sénégalais se joindront ce matin (10h) à ce
mouvement de protestation, face à l’ambassade d’Israël à Dakar.
Cette manifestation arrive quatre jours après une attaque cinglante de l’armée israélienne contre une flottille de six bateaux qui se dirigeait vers la Bande de Gaza pour y apporter, selon les
organisateurs, plus de 10.000 tonnes d’aide humanitaire dont 100 maisons préfabriquées.
L’initiative sénégalaise est organisée conjointement par une vingtaine d’associations de plusieurs milieux du pays. Parmi celles-ci notons la participation du Comité d’initiatives des
intellectuels du Sénégal (Ciss), de l’Union nationale des syndicats autonomes du Sénégal (Unsas), de l’Association des étudiants et élèves musulmans du Sénégal (Aeems)
ainsi que de la Fédération générale des travailleurs du Sénégal (Fgts). Les organisateurs de la manifestation s’attendent à ce que plusieurs députés, sénateurs et autres
personnalités indépendantes se joignent au mouvement de protestation. Ils profiteront de la tribune pour s’adresser au président de l’Organisation de la conférence islamique (Oci), le président de la
République, Me Abdoulaye Wade. Le chef de l’Etat, en sa qualité de président de l’Oci, a d’ailleurs dénoncé mardi dernier l’assaut qui a causé la mort de 19 personnes et
blessé au moins 36 autres.
La coalition des groupes sénégalais demandera finalement que l’Onu adopte des sanctions contre Israël et propose des mesures pour la levée du blocus de Gaza. En plus de la manifestation
d’aujourd’hui, les organisateurs entameront une marche demain, vendredi après-midi depuis la Grande mosquée de Dakar vers le ministère des Affaires étrangères. Selon les manifestants, le Premier
ministre Benjamin Netanyahu devrait être traduit devant la Cour pénale internationale.